Faire taire la culpabilité

Ca vous arrive de ressentir de la culpabilité ? Et bien ça arrive aussi à une de mes abonnés et donc je réponds aujourd’hui à sa question que je vais vous lire. Il s’agit de la question de @Newzelo756 sur la vidéo vous ne culpabiliserez plus après avoir vu cette vidéo et elle me dit: “Bonsoir j’aime bien votre vidéo et je comprends ce qui doit être fait quand on a un mauvais comportement. Mais pouvez-vous me dire comment on fait pour arrêter de se sentir coupable quand on a reçu un mauvais comportement de la part de quelqu’un s’il vous plaît. Ca paraît bête de réagir comme ça mais j’ai l’impression d’être en permanence coupable quoi que je fasse… (avec mon fils, mon conjoint, ma famille, mes collègues, mes amis,…). Merci d’avance.” 

Donc en fait, à travers ce que me dit cette personne, je comprends qu’elle se sent coupable quand quelqu’un a un mauvais comportement vis-à-vis d’elle. C’est-à-dire que si on lui fait une remarque j’imagine que c’est elle qui se sent responsable de ce qui se passe. En fait, si on se sent responsable de quelque chose et qu’on ressent de la culpabilité c’est parce qu’on accorde de l’importance ou du crédit à ce qui a été fait, et que l’on se pense réellement responsable, sinon on ne ressentirait pas de culpabilité. Je m’explique. Si on a écrasé le pied de quelqu’un sans le faire exprès, on lui a fait mal. Est-ce qu’on est coupable ? Est-ce qu’on doit se sentir culpabilisé d’avoir fait mal à cette personne ? Non. On peut se sentir responsable de la douleur de cette personne, puisque c’est vrai que si je ne lui écrase pas le pied elle ne ressent pas de douleur. Donc oui je suis responsable de la douleur. Mais je ne suis pas pour autant coupable d’avoir fait ça car je ne l’ai pas fait exprès. Donc il faut bien distinguer les conséquences de nos actes de ce que l’on fait. Si je refuse que mon enfant aille à une soirée, il va être malheureux. Est-ce que je suis coupable de le rendre malheureux ? Non. Et je ne suis pas non plus responsable de son malheur. Parce que c’est mon enfant qui a décidé d’être malheureux. Mais il peut être aussi en colère, ou dépité, ou découragé, il peut aussi se dire que finalement ce n’est pas si mal parce qu’il y avait d’autres choses à faire et il va passer une très bonne soirée quand même. Il faut se positionner pour arrêter de culpabiliser. A partir du moment où ce que je fais n’est pas là pour nuire à l’autre, je ne l’ai pas fait dans une mauvaise intention. Alors à quoi ça sert de me culpabiliser quand je dis à mon enfant qu’il doit rendre ses écrans à telle heure ? Je fais ça parce que je veux que mon enfant n’ait pas de lumière bleue avant son endormissement, qu’il puisse être détendu, parce que je sais que les écrans sont anxiogènes et aussi addictifs que la lumière bleue, que ce n’est pas très bon avant de se coucher, qu’il sera fatigué, qu’il risque d’avoir une nuit trop courte, que ça peut perturber son sommeil, et plein d’autres choses encore. Alors est-ce que je vais culpabiliser parce que la conséquence de ce refus va créer de la frustration ou de la peine chez mon enfant? Non. Posez-vous la question est-ce que j’ai fait cet acte dans une intention de bienveillance ou de quelque chose de positif ou pas ? Est-ce que j’ai fait ça intentionnellement ? A quoi ça sert de culpabiliser ? Si j’ai dit non à ma voisine qui m’a demandé de lui garder son enfant, et ce quelle qu’en soit la raison, est-ce que je dois me sentir coupable parce qu’elle elle est pas contente ou parce qu’elle me dit “je peux jamais compter sur toi”. En fait, je ne suis pas responsable de ce que ressent l’autre. Il faut se dissocier du ressenti de l’autre par rapport à moi ou à mes actes. On n’est jamais responsable de ce que l’autre se dit, de ce qu’il ressent, de son jugement à propos de notre comportement. Je suis responsable de ce que je fais ou de ce que je dis évidemment, mais ma responsabilité s’arrête là où commence celle de l’autre. Si, au moment où je le commets, mon acte n’est pas dicté par de la malveillance ou par d’autres sentiments négatifs alors je n’ai pas à me culpabiliser. Je ne suis pas responsable de ce que les autres ressentent.

Il faut savoir se détacher un peu de ce sentiment de culpabilité. Est-ce que je suis responsable de ce que ressent l’autre ? Parce que si l’autre me juge finalement est-ce que cette personne aussi ne devrait pas se culpabiliser de me juger alors que je n’ai fait que lui exprimer mes besoins. Donc on peut se positionner d’une autre manière pour voir qu’en fait je n’ai pas plus à me sentir coupable que l’autre personne.