Comment poser des limites et les faire respecter ?
Faites-vous partie de ces personnes qui chaque fois qu’elles veulent poser leurs limites craignent de froisser les autres ? Si oui, je vais peut-être pouvoir vous aider aujourd’hui, car nous allons aborder ce sujet délicat, puisqu’il s’agit de doser, c’est-à-dire ne pas être trop rigide, mais en même temps savoir les faire respecter.
Derrière ce désir de poser ses limites apparaît l’envie de se faire respecter ; or, pour se faire respecter, il est important d’être clair sur ce que l’on veut, mais également sur ce que l’on ne veut pas ! Que sommes-nous capables d’accepter et ne pas accepter. Ce n’est pas toujours clair pour nous d’ailleurs.
Premier conseil : Lorsqu’on ne pose pas ses limites, qu’est-ce que cela cache ? Pourquoi ne pas être clair sur ce que l’on veut ou ce que l’on peut d’ailleurs, sur ce que l’on accepte ou ce que l’on n’accepte pas ? Mettre une limite à l’autre ne devrait pas être fluctuant, toutefois, il y a des choses que vous n’acceptez pas, mais vous n’êtes pas sûr de pouvoir y mettre des limites, vous les mettez puis vous vous rétractez, vous lâchez du lest, et ça, les autres le sentent ! Si vous ne vous faites pas respecter, les limites seront franchies allègrement ! Les autres ne vont que là où on les laisse pénétrer. S’ils sentent une faille ou un doute, ils savent, même inconsciemment, qu’ils peuvent entrer dans cette faille.
Pour vous faire respecter, il faut que vos limites soient clairement établies et définies ! Comment souhaitez-vous que les autres interagissent avec vous ? Soyez bien au clair avec vous-même et posez vos intentions de façons claires et définies. Si vous n’y arrivez pas, il vous faut questionner le pourquoi vous n’y arrivez pas. Il y a toujours une raison à nos agissements, nos empêchements. Avez-vous peur de blesser les autres ou d’être rejeté ? Avez-vous peur d’être jugé et de ce que les autres vont dire de vous ? N’êtes-vous pas sûr d’avoir des droits dans la vie ? Mais tout ça est tourné vers les autres et cela veut dire que vous êtes plus attaché à ce que l’on pense de vous qu’à votre propre respect et vos propres limites, et ça, il faut être conscient que ce n’est pas l’idéal pour se faire respecter sans faille !
Deuxième conseil : Définissez, clairement, quelles sont vos limites ! Prenez un papier, un crayon et notez ce qui vous heurte. Si vous cherchez à être respecté, c’est que certains franchissent vos limites. Quelles sont ces limites qu’ils franchissent et pourquoi le font-ils ? Quelle posture adoptez-vous dans ces cas-là ?
J’avais un parent que j’accompagnais qui me disait que son enfant faisait ceci et cela et ce parent ne comprenait pas que malgré son désir de se faire obéir, cela ne fonctionnait pas. Ce que j’avais analysé, là, je parle des limites avec les enfants, mais c’est la même chose entre adultes que ce soit professionnellement ou avec son partenaire, ses amis ou sa famille, les gens vous vampirisent ; j’ai donc questionné cette personne et il s’est avéré qu’elle disait non, qu’elle affirmait haut et fort ses limites, mais elle cédait finalement aux désirs de son enfant peu de temps après. Par exemple, un jour, son enfant lui avait demandé de l’argent, elle avait dit non parce qu’elle lui en avait déjà donné, et de guerre lasse, trois jours après, elle a cédé. Qu’en pensez-vous ? Vous serez d’accord, je pense, que ce n’est pas clair et que son enfant a dû très rapidement comprendre quelles étaient les limites de sa maman. C’est pourquoi je dis que l’autre ne va que là où vous lui permettez d’aller, même si c’est inconscient !
-Troisième conseil : Si quelqu’un franchit vos limites, c’est qu’il n’y a pas de limites ! Alors, la question c’est : pourquoi ne mettez-vous pas de limite ? Questionnez-vous à nouveau. Qu’est-ce qui vous empêche d’être clair, ferme et déterminé ? Une chose est sûre, vous ne pourrez pas gérer les deux, à savoir, vouloir mettre des limites et vouloir plaire et ne pas décevoir les autres ! Sachez que lorsque vous mettez des limites, vous ne cherchez à plaire qu’à une seule personne, c’est-à-dire vous et pas les autres ! C’est pour votre bien-être personnel que vous posez des limites puisqu’elles empêchent l’autre de franchir votre espace de confort personnel dans lequel vous ne souhaitez pas qu’il aille. Vous vous protégez en quelque sorte et vous définissez là où il est possible d’aller et là où vous ne souhaitez pas que l’autre aille. Si de temps en temps vous assouplissez trop vos limites, que vous n’êtes pas très au clair avec ça, l’autre va rentrer, c’est comme si vous lui ouvriez vous-même la porte. Comme si vous disiez : « je ne veux pas ça, mais peut-être qu’aujourd’hui on peut ». Eh bien non, on ne peut pas, une fois pour toutes. Alors, il n’est pas question de dire non à tout, il est question de dire non aux limites que vous vous êtes fixées et pour lesquelles vous vous êtes questionnées. Si vous dites non un jour parce que vous êtes fatigué, il n’est pas exclu de dire oui pour donner un coup de main lorsque vous vous sentez mieux. En revanche, le jour où vous avez dit non, parce que vous étiez fatigué, c’est non, on n’y revient pas, sauf si cela vous fait plaisir d’aider, là, c’est autre chose ! Dans ces cas-là, on ne peut pas en vouloir à l’autre de nous avoir sollicité et d’avoir accepté. C’est nous qui avons décidé de changer d’avis, dans ce cas-là, on ne peut pas en vouloir aux autres. De toute façon, on ne peut pas en vouloir aux autres de ne pas respecter nos limites si nous n’avons pas de limites ! Quoi qu’il en soit, c’est nous qui sommes responsables de ne pas être au clair et de nous culpabiliser la plupart du temps, d’où l’intérêt de se questionner pour que cela cesse.
-Quatrième conseil : Arrêtez de vous culpabiliser ! Lorsque vous posez des limites, ce n’est pas pour nuire aux autres, ce n’est pas non plus parce que vous n’êtes pas une bonne personne, cessez de vous dire ça, c’est juste parce que vous avez ce besoin qui est important pour vous ! Ce n’est pas de l’égoïsme et pourtant, c’est souvent ce que l’on se dit. Lorsqu’on fait respecter ses besoins et ses limites, on a tendance à croire que l’on enlève quelque chose aux autres en le prenant pour soi. Vous n’enlevez rien aux autres en vous protégeant, en prenant en compte votre bien-être et en respectant qui vous êtes ! De toute façon, lorsque vous donnez aux autres sans grande envie, ou que vous les laissez franchir vos limites, cela vous rend malheureux ; résultat, personne n’est heureux parce que, d’une part, vous laissez l’autre franchir cette limite, et d’autre part, vous vous en voulez et vous en voulez à l’autre de ne pas avoir compris où se situait votre limite. On aimerait que les autres comprennent sans que l’on ait à leur dire. Il est nécessaire de s’enlever cette illusion, les autres ne peuvent pas deviner ce que l’on veut ou pas, d’autant plus si nous-même ne le savons pas ! Si une personne vous sollicite tout le temps et si vous dites oui tout en râlant un peu, elle va se dire que ce n’est pas grave, que c’est habituel chez vous, mais que finalement vous allez dire oui. Comment lui en vouloir puisque c’est la vérité, vous finissez par céder !
J’espère que ces conseils vous auront donné une vision plus claire sur les limites et l’importance de les questionner pour mieux les définir.
Partager cet article