Comment ne plus procrastiner ?

Alors, comment ne plus procrastiner ? Tout d’abord arrêtez de voir la procrastination comme quelque chose de mal. Il y a de la bonne procrastination.

Très souvent, il y a aussi des choses sur lesquelles vous procrastinez parce que cela ne correspond pas à qui vous êtes. Vous vous dites qu’il faut le faire, mais le faire pour qui et pourquoi ? Est-ce que c’est pour plaire à quelqu’un ? Est-ce que c’est pour faire comme tout le monde ? Est-ce que c’est de la crainte du regard des autres ?

C’est important pour vous de clarifier quand vous avez du mal à faire quelque chose, quand vous le remettez sans arrêt à plus tard, de voir si ce n’est pas finalement une bonne chose que de ne pas le faire. Peut-être aussi que c’est trop tôt pour vous. Peut-être qu’il y a d’autres choses à faire et que vous n’êtes tout simplement pas prêt. Donc, c’est important de s’accorder le droit de ne pas être prêt, de s’accorder le droit de prendre du temps, de s’accorder le droit de procrastiner (même si je pense que dans ce cas de figure, ce n’est pas de la procrastination).

Quand on fait certaines choses, avant de les démarrer, on a besoin parfois de les installer un petit peu dans son cerveau, d’être prêt à commencer. Plus vous allez vous blâmer parce que c’est cela quand on se croit procrastineur, on se blâme beaucoup parce qu’on se dit : « oui voilà, tu devrais le faire. Il faudrait le faire. Tu ne l’as pas encore fait. Tu perds ton temps. » 

Donc, on se blâme et ce blâme vient renforcer encore plus notre procrastination d’une certaine manière parce que cela ne nous encourage pas à aller de l’avant. Cela nous tétanise au contraire puis cela nous fait rester dans cet état d’immobilisme. Donc, clarifiez si vraiment c’est quelque chose que vous voulez faire.

Maintenant, il y a une autre forme de procrastination. Là aussi, je trouve que le terme n’est pas très adapté, c’est quand vous devez faire des tâches que vous détestez faire : repasser, faire votre comptabilité, ranger vos papiers, faire le ménage et que sais-je d’autres, ranger une armoire. Si vous ne le faites pas, c’est simplement parce que cela vous déplaît au plus haut point. Donc, c’est un peu normal de ne pas avoir envie de faire quelque chose qu’on n’aime pas faire.

Seulement, je suis d’accord avec vous, quand même il faut les faire ces tâches-là et vous n’avez pas toujours le choix. Soit vous les déléguez et c’est très bien, vous prenez une femme de ménage, une petite jeune fille pour venir trier vos papiers. Soit vous le faites vous-même et dans ces cas-là moi, je vais vous donner mon petit truc pour que tout à coup, cela devienne plus joyeux : c’est de voir la conséquence et la finalité de ce que vous allez faire.

Parce que par exemple repasser, c’est vrai que cela peut ne pas vous plaire de le faire, en revanche, vous adorez avoir des vêtements pas froisser. Faire le ménage, cela peut aussi être désagréable pour vous sauf que vous adorez avoir une maison propre. Laver du linge ou l’étendre, cela peut être pénible pour vous sauf que vous adorez dormir dans des draps propres, ou avoir des vêtements qui sentent bon.

Il y a toujours une conséquence positive, sinon vous ne le feriez jamais ces tâches-là. À un moment, vous les faites et quand vous les avez laissées trop longtemps s’accumuler, cela devient encore plus de contraintes parce que cela va durer encore plus longtemps et que vous allez faire encore plus longtemps quelque chose que vous n’aimez pas faire. Donc, c’est encore plus de souffrance que vous vous créez.

Moi ce que je vous conseille, donc les trois conseils, un : soit vous le déléguez. Vous pourrez aussi déléguer à votre famille et là, il y a moins besoin d’argent. Cherchez, faites la liste de tout ce que vous n’aimez pas faire et regardez ce que vous pourriez déléguer à votre partenaire, à vos enfants, aux gens qui vivent avec vous principalement s’il s’agit de choses de la maison et sinon à l’extérieur de vous, à vos sœurs, à vos frères, à vos parents. Qu’est-ce que vous pourriez déléguer que vous n’aimez pas faire ? C’est la première chose.

La deuxième chose, c’est comment vous pourriez rendre cela joyeux. Vous pouvez aussi joindre l’utile à l’agréable ; par exemple vous achetez des écouteurs sans fil et écoutez des conférences qui vous plaisent pendant que vous faites du repassage, ou le ménage, ou vos papiers. Les papiers, il faut peut-être être un peu plus concentré. Cherchez ce que vous pourriez faire aussi pour rendre la tâche plus agréable et surtout projetez-vous dans la satisfaction que vous allez avoir une fois qu’elle sera réalisée. Parce que c’est ca qui va vous procurer beaucoup de joie.

Enfin la dernière procrastination, celle qui est conditionnée par la peur. Il y a beaucoup de choses que certaines personnes ne font pas simplement parce qu’elles ont peur. Elles ont peur de ne pas y arriver. Elles ont peur de ne pas réussir. Elles ont peur d’échouer. Elles ont peur de réussir aussi. Elles ont peur du regard des autres. Elles ont peur que cela dure trop longtemps. Elles ont peur face à l’ampleur de la tâche.

Des peurs, il y en a beaucoup, je ne vais pas toutes les énumérer. Vous êtes conditionné par cette peur et cette peur vous empêche de faire les choses. Cela, c’est plutôt de la vraie procrastination parce que c’est juste vous qui n’arrivez pas à avancer. Vous avez un projet qui vous tient à cœur, que vous aimeriez réaliser, mais vous êtes bloqué. Vous savez que ce qu’il faudrait faire et pourtant vous n’arrivez pas à le faire.

Alors, il y a deux choses. Soit vous êtes complètement tétanisé face à l’ampleur de la tâche. Vous visez quelque chose de très ambitieux et vous vous dites : «  je n’y arriverai jamais. » Vous n’avez pas raison, mais vous avez raison dans le sens où c’est trop et cela vous met trop de pression.

Alors, moi ce que je vous invite à faire, c’est à découper cet objectif en toutes petites parties et de ne plus voir le grand objectif final, mais de voir juste la première étape que vous pourriez réaliser. Et cette étape, vous allez à nouveau la découper en tout petits bouts pour ne commencer que par faire quelque chose qui ne prend pas plus d’une ou deux minutes : passer un coup de fil, envoyer un mail, faire une recherche sur internet, en parler à quelqu’un dans votre entourage. Une petite tache qui ne prend que deux minutes.

Vous allez positionner sur un calendrier toutes les petites tâches de moins de deux minutes que vous pouvez faire tous les jours et vous allez voir que cela va finir par d’abord vous entraînez et surtout vous allez avancer dans le sens de votre projet. Donc, cela va vous sembler beaucoup moins insurmontable que si vous visiez tout de suite la lune. Donc voilà, c’est de découper et de faire de petites choses.

Par exemple, si vous avez décidé de vous mettre au sport, déjà d’aller acheter une tenue. Puis lendemain, ce serait juste d’enfiler la tenue. Puis le surlendemain, ce serait juste d’aller faire un tour dehors pour voir quel parcours vous aimeriez faire en jogging. Puis surlendemain, vous iriez courir deux minutes, puis trois minutes, puis quatre, puis cinq et puis plus.

Voilà chaque chemin commence toujours par un petit pas. Vous êtes d’accord que si demain vous deviez aller de Paris à Pékin à pied, si vous faites un petit pas tous les jours, on est d’accord qu’un jour vous allez arriver à Pékin. On ne sait pas dans combien de temps, mais une chose est sûre, c’est que tous les jours, vous vous rapprochez de votre but.

C’est ce qu’il faut faire avec les projets ambitieux, c’est faire une petite chose tous les jours. Cela va vous entraîner à passer à l’action et l’action va appeler l’action et vous ferez de plus en plus d’actions qui amèneront encore plus d’actions qui feront encore plus de résultats.

Et enfin, pensez à vous féliciter, à vous encourager, à célébrer même les tout petits pas que vous ferez chaque jour en vous disant : « waouh c’est génial, j’ai fait cela. » Ne voyez pas le côté minimaliste : « oh tu n’as fait que cela. » Voyez surtout que çà y est, vous avancez, vous êtes sur le chemin.