Comment réagir face à un enfant qui refuse de dormir ?

Voyons tout de suite  mes 12 conseils et astuces face à un enfant qui refuse de dormir.

-Mon premier conseil : pour savoir réagir face  à une telle situation, c’est déjà de ne pas minimiser les angoisses de votre enfant. Il faut vraiment prendre au sérieux les peurs des enfants. Je sais que vu de notre hauteur, de notre regard d’adulte, avoir peur d’une petite bête, d’un monstre dans la chambre, la peur du noir, tout ça peut paraitre dérisoire, on peut être tenté de lui dire : « c’est bon, tu es grand maintenant, tu n’as pas à avoir peur de ça, tu sais bien que ça n’existe pas… »On cherche à rassurer en minimisant, en niant, en fait, le ressenti de l’enfant. Or, ce n’est pas parce que vous lui dites ça que tout de suite il va se dire que vous avez raison, que les monstres, ça n’existe pas ; non, l’angoisse, elle, perdure ; surtout, ne minimisez pas, prenez très au sérieux ses peurs, cela ne veut pas dire qu’il faut les entretenir, mais qu’il faut les accueillir.

-Deuxième conseil : Allez chercher la cause de ses peurs. Pourquoi a-t-il peur ? Cela arrive souvent du jour au lendemain. Il n’avait pas peur et d’un coup il a peur, que s’est-il passé ? A-t-il vu des images un peu violentes, s’est-il passé quelque chose dans sa vie ? Est-ce que quelqu’un lui a raconté quelque chose ? Moi je me souviens de l’histoire  de la dame blanche où mes filles tout à coup avaient peur de dormir le soir. Cherchez à savoir ce qui génère ces peurs, parce qu’il sera toujours plus facile pour vous d’arriver à les résoudre et à l’aider à le rassurer une fois que vous saurez ce qui l’effraie réellement.

-Troisième conseil : Trouvez une alternative et impliquez votre enfant dans cette alternative. « J’ai peur du noir : qu’est-ce qui te ferait du bien ? Et vous le laissez dire avant de faire vos propositions. S’il n’en fait pas et n’en trouve pas, alors, vous pouvez proposer : « veux-tu que je t’installe une petite veilleuse ? Veux-tu que je laisse ta porte entrouverte ? De petites choses très simples, mais qui peuvent régler nombre de difficultés d’endormissement. 

Il y a aussi le mangeur de cauchemars ; c’est ce que j’avais installé dans la chambre d’une de mes filles ; j’avais acheté une décoration, c’était une poupée en chiffon décorative qui était toute ronde, et je lui avais dit qu’elle avalait les cauchemars et cela avait suffi, la poupée veillait sur son sommeil. Vous avez aussi aujourd’hui des attrapes rêves ; c’est très joli ce que l’on trouve dans les boutiques ; vous pouvez même le fabriquer avec vos enfants.

Trouvez des alternatives par rapport à la cause d’angoisse de votre enfant.

-Quatrième conseil : Vérifiez tout de même que votre enfant n’est pas un petit curieux, comme le sont tous les enfants d’ailleurs, car  il y a beaucoup d’enfants qui veulent savoir ce qu’il se passe une fois qu’ils dorment. Ils ont conscience qu’il y a une vie qui continue alors qu’eux sont obligés d’aller se coucher. Ça les intrigue ! Ils entendent de loin des bribes de conversations de papa et maman, la télé en bruit de fond, etc….C’est une partie de la vie dans laquelle ils ne se sentent pas intégrés. Ouvrez le dialogue par rapport à ça si vous constatez que votre enfant descend, remonte qu’il veut  voir un peu ce qu’il se passe, vous lui dites et lui expliquez pourquoi lui, il se couche plus tôt et aussi ce qui se passe pour vous après et pourquoi vous, vous vous couchez plus tard, car, cela vous semble peut-être évident à vous, mais ça ne l’est certainement pas pour un enfant, petit.  

-Cinquième conseil : vérifiez que votre enfant a eu suffisamment de temps avec vous. Il y a beaucoup de parents qui travaillent, ce qui est normal d’aller gagner sa vie, mais quand ils rentrent du travail, il n’y a pas assez de temps, ils sont bousculés, on enchaine les tâches, le bain, les dents, l’histoire, le dodo et l’enfant n’a pas eu son temps d’écoute, son temps, avec nous en fait. Et ça lui manque ! S’il ne veut pas se coucher, ce n’est pas pour nous embêter, c’est pour avoir un temps d’intimité avec ses parents, parce qu’il se sent frustré et qu’il a l’impression de n’avoir pas eu suffisamment de vous. Je me souviens de mes deux filles, mon mari rentrant tard le soir, quand elles étaient petites, je les mettais à 8 h pétantes au lit, d’ailleurs, j’ai fait des vidéos sur le rituel du coucher pour ceux qui ont du mal à coucher leurs enfants,  vous retrouverez ça sur ma chaine, mais également sur mon site internet sous forme d’articles, si vous aimez lire, c’est différent ; eh bien, quand le papa rentrait plus tard, je les couchais, quand il était là, elles s’endormaient facilement, et quand il n’était pas rentré, elles l’attendaient en fait et dès qu’il ouvrait la porte, je les voyais débouler dans l’escalier ou bien crier : « papa, papa, tu viens nous faire un bisou ».

Il y a en effet pas mal d’enfants comme ça qui sont un peu frustrés, mais c’est quand même trop mignon qu’ils aient envie d’un peu de nous avant de se coucher. Donc, avant de les gronder, interrogez-vous  sur le sens et la raison qui font qu’ils ne s’endorment pas, qu’ils ne dorment pas et qu’ils se relèvent régulièrement.

-Sixième conseil : Soyez ferme et ne cédez pas ! Parce que, beaucoup de difficultés d’endormissement, et encore une fois j’ai fait des vidéos et des articles sur le sujet, viennent du fait que les parents ne sont pas assez fermes ; on a établi une règle et l’on passe son temps à la bouger ! C’est une histoire, c’est deux histoires, c’est trois bisous, c’est dix bisous, on revient combien de fois dans la chambre….Normalement, le rituel et c’est pourquoi je vous invite à aller voir cette vidéo ou cet article sur le rituel du coucher, c’est très important d’avoir un rituel et de s’y tenir sans y déroger ! C’est comme ça, votre enfant doit savoir que quand vous avez quitté sa chambre, vous ne reviendrez plus, c’est terminé c’est l’heure du dodo. À vous de bien checker que tout est ok avant de partir, afin que ce soit clair, surtout ne jouez pas avec les règles, c’est ce qui est déstabilisant et qui fait que votre enfant va se dire : « ah, la règle a bougé là, ça veut dire qu’elle peut encore bouger ». Cela donne des enfants très insistants et très négociateurs.

-Septième conseil : Si votre enfant fait un cauchemar au milieu de la nuit et qu’il vient dans votre lit, ne le gardez pas dans votre chambre ; bien sûr, vous pouvez l’accueillir un petit moment pour lui faire un petit câlin, mais remettez-le rapidement dans son lit, car, votre enfant marche par associations, son cerveau, et le nôtre aussi d’ailleurs, son cerveau dit : « ça, cela fait ça, ça cela fait ça », il met tout dans des cases et, si votre enfant constate que quand il fait un cauchemar on le prend dans le lit, comme il a envie de dormir avec ses parents, il va dire tous les jours qu’il fait des cauchemars. Ce n’est pas calculé, c’est que tout simplement votre enfant adore être dans vos bras et dans votre lit, c’est normal et important les petits, pas les ados bien sûr, mais les petits, ils voudraient être avec nous tout le temps, comme quand ils étaient dans notre ventre !  Du coup, ils vont rechercher tout ça, c’est à vous, les parents, d’être clairs et de définir des limites ; l’enfant ne doit pas occuper le lit des parents, si vous avez décidé que ce n’était pas confortable, car, en faisant ça, vous risquez d’installer une habitude qui risque de vous coûter plus tard ! Le lit conjugal doit rester le lit conjugal !  C’est un lit dans lequel les enfants n’ont pas leur place.

-Huitième conseil : Et ça, je l’ai constaté tellement de fois : le lit, aller se coucher n’est pas une punition ! J’entends des parents qui disent : « va dans ta chambre, va te coucher, puisque c’est comme ça, tu vas au lit… » Comme si c’était une punition ! Pour l’enfant, dormir ce n’est pas bien finalement. En réalité, se coucher, ce n’est pas une punition, c’est quelque chose de normal, de bon et de bien; dormir fait partie d’un des besoins vitaux de tout être humain, c’est ce qui va nous permettre de nous régénérer ; pour un enfant, c’est là où les apprentissages se consolident, ou le cerveau et les synapses se démultiplient, les hormones de croissance également  se font la nuit ; le sommeil est donc réparateur, l’enfant a besoin de dormir, mais pas parce qu’on le punit ! Surtout, ne faites pas de menaces avec le dodo ! 

-Neuvième conseil : La régularité ! C’est essentiel, couchez votre enfant à heure fixe ! Alors bien entendu, pendant les vacances, cela peut bouger un peu, le weekend aussi, la règle à ce moment-là c’est : la semaine c’est à telle heure, le weekend, c’est à telle heure et pendant les vacances c’est à telle heure. Toutefois, on ne déroge pas dans ces horaires-là de vie, sinon, le train du sommeil est passé, et quand le train du sommeil est passé, l’enfant va devenir nerveux en plus, parce qu’il a besoin de dormir ; il va être agité, obligé d’attendre le passage du train suivant, et cela peut mettre un petit peu de temps, et s’il est agité, il peut également rater le second train. Soyez régulier sur les horaires, je sais que parfois on a envie de les garder un peu plus, soyez attentif à sa fatigue, imposez des horaires fixes, et n’y dérogez pas !

-Dixième conseil : Quand on couche un enfant, on fait en sorte d’être calme. Si vous êtes tendu parce que vous avez peur qu’il  ne veuille pas se coucher qu’il va encore vous faire tout un cinéma, ou que vous êtes pressé d’aller souffler un peu, que vous avez eu une journée difficile et que c’est le moment où vous allez retrouver un peu d’intimité, un sas de décompression, c’est indéniable, faites en sorte que votre enfant ne le ressente pas. Soyez calme et ferme à la fois.

-Onzième conseil : Je vous conseille d’instaurer, pour les enfants qui sont très agités le soir, une période de calme ; c’est essentiel ! Il y a pas des choses que l’on ne fait pas le soir avec ses enfants ; on ne chahute pas, on ne se chatouille pas, pas de bagarre de polochons, tout ça excite et empêche l’enfant de bien s’endormir. On fait des choses calmes : histoires, câlins, musique douce, etc… Je ne saurais trop vous recommander d’aller chercher sur cette chaine une méditation pour aider les enfants à s’endormir, vous pouvez la retrouver facilement, et ma méthode TELE également qui est vraiment formidable et qui en 3 minutes va permettre à l’enfant de se détendre et entrer dans le sommeil avec plus de facilité. S’il est vraiment très agité, la méditation est plus adaptée, elle est un peu plus longue, elle dure 15 minutes, ce qui permet à l’enfant de se détendre et de pouvoir s’installer dans le sommeil. S’il y a vraiment un état favorable à l’endormissement, c’est le calme ! 

-Douzième conseil : Les rituels doivent être affichés, c’est important, et plus les enfants sont petits, plus c’est important ! Ayez un rituel, c’est-à-dire le découpage de tout ce qui se fait avant le dodo qui commence à partir du moment où l’enfant rentre de l’école, c’est-à-dire l’heure du goûter ; s’il ne va pas à l’école, l’heure du goûter c’est très bien. Vous commencez, vous pouvez faire un rituel de toute la journée, mais le rituel du coucher c’est capital si vous avez des difficultés avec ça, c’est : le goûter, après celui-ci, on joue, ensuite les devoirs peut-être, puis on joue à nouveau, ensuite le bain, on met son pyjama, après le pyjama on vient diner, après diner on va faire sa toilette, on se brosse les dents, on se lave les mains on se débarbouille, on lit une histoire, on fait un câlin, un bisou, on ferme la porte et bonne nuit ! Il est important ça de l’afficher parce que pour lui, c’est important les images, vous allez pouvoir lui rappeler et lui demander : « et maintenant, on fait quoi ? Tu vois, maintenant on va faire ça, ensuite je fermerai la porte et je partirai ». Et l’on s’y tient, on ne reste pas derrière la porte, angoissé, pour écouter s’il ne se relève pas !

Voilà, vous avez maintenant toutes mes astuces et tous mes conseils pour aider votre enfant à mieux s’endormir, j’espère que cette vidéo vous sera profitable, et que vous allez trouver dans ces 12 astuces, une, deux ou trois qui vont fonctionner pour vous et vous permettre d’avoir des soirées paisibles et qui vous  ressourcent ; si c’est le cas, venez me le dire dans les commentaires, vous pouvez me laisser un pouce  et surtout, abonnez-vous avant de partir et moi, je vous retrouve très bientôt dans une prochaine vidéo !