Quand on ne supporte plus l’attitude de nos enfants

Nous avons tout essayé, les punitions, le chantage, les cris, les menaces, la douceur, la bienveillance, l’empathie, la parentalité positive…

Tout !

Mais rien ne marche, nous n’obtenons pas l’harmonie et la joie que nous souhaitons avoir dans notre foyer. Nous ne supportons plus les cris, les disputes, les oppositions… Nous sommes à bout, un peu comme une cocotte minute prête à exploser.

Pourquoi les attitudes de nos enfants sont-elles insupportables ? Et s’ils n’étaient que le miroir de notre propre reflet ?

Miroir, mon beau miroir…

Un enfant apprend par imitation, il ne fait pas toujours ce qu’on lui dit, mais toujours ce que l’on fait.
Un enfant apprend par imitation, il ne fait pas toujours ce qu’on lui dit, mais toujours ce que l’on fait. C’est en observant le comportement des personnes qui l’entourent et en l’imitant qu’il apprend. Or, il nous arrive de rejeter voire de condamner ce que notre enfant fait alors même que nous le faisons.

Entendre nos enfants se dire des mots blessants ou se disputer sans cesse nous révulse. Pourtant, n’est-ce pas ce que nous faisons avec notre partenaire ?

Très souvent, les attitudes de nos enfants ne font que révéler les nôtres. Et c’est parce que nous voyons notre reflet que c’est à ce point insupportable. Comme nous avons rejeté (au point de ne même plus être conscient de le porter) ce défaut, il nous est difficile de l’accepter chez les autres et particulièrement chez nos enfants.

C’est pourquoi, à chaque fois qu’une attitude provoque une réaction de rejet, vous devez vous interroger et mettre en parallèle votre propre attitude.

Vos enfants crient, disent des gros mots, utilisent le chantage, répondent, se battent… que disent de vous ces attitudes ?

Soyez tout à fait honnête. Pour cela, soyez attentif la prochaine fois que vous réagirez et demandez-vous ce que cela réveille en vous.

En acceptant de vous remettre en question et en changeant en vous ce qui vous dérange autour de vous, vous constatez – même si cela semble surprenant – que c’est nous qui changeons et les choses changent, jamais le contraire !

Nos émotions influent sur leur comportement

Un certain nombre des attitudes « insupportables », le mot est fort tout de même – résultent de nos propres émotions. Nos enfants sont des éponges, ils ressentent fortement nos ressentis et, les traduisent à leur manière. Lire mon article « Comment se faire obéir sans crier ».

Il arrive ainsi que des enfants qui ressentent le stress, la tristesse, la colère d’un parent se mettent à avoir une attitude contraire à ce que nous attendons.

De nombreux enfants se réveillent la nuit simplement pour dire à leurs parents qu’ils sont bien vivants. Et cela peut durer même quand les parents n’ont plus cette crainte de la mort subite, cette peur a laissé une empreinte chez l’enfant qui continue plus tard à se lever pour nous rassurer. Et que faisons-nous ? Nous le réprimandons alors même qu’il tente – inconsciemment bien sûr- de nous rassurer.

Nos craintes et nos désirs (mêmes inconscients) se retrouvent dans les attitudes de nos enfants. C’est pourquoi il convient dès la gestation de communiquer nos peurs, nos angoisses, nos émotions pour éviter qu’ils ne les somatisent. Car même s’il est fréquent de penser qu’ils sont trop petits ou qu’ils ne comprennent pas, revoyons ces lieux communs, car toutes les études démontrent au contraire que les enfants perçoivent bien plus que ce que nous pensons.

C’est le cas des enfants dont les parents sont aveugles ou handicapés moteurs et qui ne bougent pas sur la table à langer ayant conscience du danger qu’ils courent s’ils devaient tomber. Et qui, plus étonnant encore, s’autorisent à gigoter dès qu’il s’agit d’une personne valide. Nous parlons là de bébés qui n’ont même pas encore l’usage de la parole.

Les enfants ont besoin que nous verbalisions ce qu’ils ressentent pour ne plus en être affectés.
Ce qui empêche les parents de parler à leur enfant de ce qui les tourmente vient d’une croyance. Les parents pensent qu’ainsi ils protègent leur enfant, mais cacher ce que l’enfant perçoit ne le rassure pas du tout, cacher des vérités n’est pas du tout approprié et, c’est tout le contraire que l’on obtient, car les non-dits, laissent une trace émotionnelle que les enfants ressentent et comme ils n’ont pas d’explication, ces silences sont souvent somatisés. Ils se transforment parfois en maladies chroniques, réactions cutanées…

Les enfants ont besoin que nous verbalisions ce qu’ils ressentent pour ne plus en être affectés. C’est le cas lorsque les parents décident de divorcer et que, pour protéger leurs enfants, ils reportent cette annonce.

Apprenez à être honnête et à communiquer vos émotions. Il ne s’agit pas bien entendu de tout dire à un enfant, ou de se confier à lui, mais simplement de mettre des mots qu’il sera en mesure de comprendre, sans dramatiser, mais sans édulcorer non plus. Si le chat est mort il faut expliquer que le chat est parti dans le ciel et qu’il ne reviendra plus. Si nous envisageons un divorce il faut dire que nous ne nous entendons plus et que vivre séparément semble la solution la plus favorable, mais que nous les aimons et que nous ferons notre possible pour préserver leur bien-être…

Qu’on se le dise, Wonderwoman et Superman sont des personnages de fiction !

Nous ne serons jamais parfaits et le mieux est d’y renoncer tout de suite, nos enfants ne le sont pas non plus, inutile de les comparer aux autres sans cesse.

Acceptons qui nous sommes et acceptons-les tels qu’ils sont eux aussi sans les juger. Nos enfants ne sont pas responsables de nos états d’âme pas plus que de nos débordements émotionnels.

Voyons-les davantage comme des révélateurs de blessure, car grâce à eux nous pouvons voir ce qu’il convient de changer en nous.

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