Marre de crier et de s’énerver. Que faire ?

Marre de crier

Nous sommes là, impatients que les choses changent autour de nous. Marre de la transparence qui émane de notre conjoint à notre égard, marre que nos enfants laissent tout traîner, marre de crier pour se faire entendre, marre du tas de linge qui ne nous laisse pas 2 jours de répit, marre des slogans publicitaires nous indiquant que nous pouvons être multiple tout en nous accordant du temps !…Marre, marre, marre !!!

Mais comment font ces personnes qui réussissent à tout concilier sans être constamment dans la négociation, dans les cris, dans l’énervement ? Comment font-elles pour réussir à se maitriser et à garder leur calme et leur sourire ?

Sont-elles des extra-terrestres ? Sommes-nous les extra-terrestres ?

Et si le changement que nous attendons tant devait venir de nous ?

 

Se respecter pour se faire respecter

Non, certainement pas, ces personnes ne sont pas des extra-terrestres ni des hommes ou des femmes, ni des parents plus géniaux que nous. Seulement, ils ont appris à se respecter pour que le respect venant des autres soit une continuité.

Oui, mais le respect, c’est quoi exactement ? Qu’elle est cette chose si importante et que nous n’avons pas forcément appris ou bien que nous avons oublié ?

Trop souvent, lorsque nous disons « oui » c’est à nous que nous disons « non ».
Tout d’abord, il s’agit pour chacun de nous, en tant qu’individu, de connaître nos limites, celles qui nous protègent et nous construisent : les limites saines. Ensuite, il est important de les poser sans laisser quiconque les dépasser. En faisant cela, nous nous assurons d’exprimer un NON. Sinon, le risque est de dire OUI alors que nous pensons NON. Par exemple, nous avons indiqué à nos enfants qu’ils pouvaient regarder la télévision avant d’aller se coucher et nous avons convenu ensemble que ce serait 1 heure, pas davantage. Or, l’heure s’étant écoulée, ceux-ci utilisent plusieurs tactiques de négociations, ils essaient même celle de la corde sensible. Que faisons-nous ? Si nous cédons, alors le deal n’est pas respecté et nous ne nous sommes pas respectés. Rien de bien grave en apparence. Certes, si pour des situations du quotidien, sans enjeu majeur, nous revenons sur ce qui a été convenu, sur ce que nous avons décidé, il sera beaucoup plus facile de nous laisser déstabiliser dans des situations revêtant un caractère d’importance pour nous.

Trop souvent, lorsque nous disons « oui » c’est à nous que nous disons « non ».

C’est important pour nous de comprendre que l’affirmation de soi fait partie intégrante du respect de soi. En nous respectant, en nous affirmant dans notre vie de parents, nous montrons une voie saine et sécure pour nos enfants.

Se dire pour exprimer ses besoins

Lorsque nous exprimons clairement nos besoins à nous-mêmes, à nos enfants, à notre conjoint, nous veillons à ce qu’ils soient satisfaits. En tous cas ; nous donnons une clef de compréhension et de lecture à nos proches. Nous construisons un relationnel équilibré.

Nous pouvons également le faire dans des situations conflictuelles. Ainsi, nous évitons le ton du reproche. Par exemple, nos enfants rentrent de l’école et déposent leurs affaires ; cartable et blouson ; dans l’entrée sans les ranger dans leur chambre. Nous sentons que ça bout en nous. Nous pouvons tout à fait céder à l’agacement en criant que c’est toujours pareil et que nous ne pouvons pas compter sur eux, qu’ils ne rangent jamais rien. Ou, nous pouvons leur dire que nous comprenons qu’ils soient pressés de rentrer et de prendre leur goûter et de se détendre un peu. Pour autant, nous veillons à ce que la maison soit agréable et rangée, parce que nous aimons qu’elle le soit. Nous avons besoin qu’elle soit accueillante et sans bazar. En plus, cela peut être dangereux de trouver des obstacles dans l’entrée. Nous pouvons alors opter pour un compromis afin que leurs besoins et les nôtres soient satisfaits : nous les invitons à déposer leurs affaires dans un endroit où cela ne gêne pas et que nous aurons pris soin de définir avec eux, le temps du goûter. Ensuite, ils iront les ranger dans leur chambre.

Nous nous évitons ainsi de la pression, de la crispation et de l’agacement. Nous dégageons ainsi du temps pour nous, puisque notre esprit n’est plus occupé à lutter.  Nous passons énormément de temps à nous focaliser sur les situations qui nous déplaisent, au détriment de temps pour nous.

Une fois le changement en soi opéré…les choses changent autour de nous

En prenant l’habitude d’exprimer clairement nos besoins, notamment en tant que parents, et, en invitant nos enfants à le faire, nous permettons à chaque membre de la famille d’évoluer vers de la simplicité et de la tranquillité d’esprit. Moins de cris, moins de luttes et plus de temps réellement partagés dans la bienveillance.

Même si nous ne changeons pas pour les autres ni dans l’attente qu’ils changent, nous serons forcés de constater que progressivement, comme par effets de cercles concentriques, nous faisons bouger les choses par notre simple comportement.

En nous respectant, nous invitons nos enfants à se respecter au-delà même de nous respecter. Ils deviennent conscients de leur part de responsabilité dans les relations qu’ils créent. Bien sûr, cela dépend aussi de leur âge.

Cette attitude permet à notre esprit de gagner de l’espace, il est plus disponible et présent pour nous-mêmes et pour les personnes qui nous entourent. Elles aussi vont apprécier de nous sentir réellement avec elles.

Le plus beau des cadeaux pour nos enfants : leur apprendre à s’aimer

En nous aimant, nous offrons à nos enfants la possibilité de s’aimer à leur tour.
Quoi de plus beau pour un parent que de voir nos enfants éprouver de l’amour pour eux-mêmes ? C’est sans doute le but le plus ultime finalement de notre rôle.

Cela est rendu possible par nous, par nos actions, nos intentions, nos comportements, nos pensées du quotidien sur nous et sur le monde qui nous entoure. Sans cet amour et sans cette bienveillance autodestinée, nous ne sommes pas en mesure de l’incarner et de la diffuser à nos amours.

Nos enfants, que nous savons être de véritables éponges de nos émotions, surtout plus jeunes, vont capter ce que nous dégageons et vont imiter notre mode de fonctionnement.  En nous aimant, nous offrons à nos enfants la possibilité de s’aimer à leur tour.

C’est bien en nous changeant nous que les choses changent inéluctablement. Nous sommes nos bienfaiteurs, nos amoureux, nos aimants, nos bienheureux.  Nous, parents, avons le pouvoir de le reconnaître en nous et ainsi d’observer comment la magie de la vie opère autour de nous.

Laissons aller, laissons couler l’amour en nous

…c’est une source intarissable.

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